L’UDC-Vaud fête ses 90 ans
du Conseiller fédéral Ueli Maurer
Chers amis du parti de l’UDC,
Je me réjouis de votre invitation à assister aux festivités
et vous félicite à l’occasion du 90e anniversaire de l’UDC-Vaud.
Votre parti a été fondé en des temps agités. La Première
Guerre mondiale était terminée. Une époque marquée par le règne
de grandes monarchies prenait à peine fin. La guerre avait donné
naissance à une nouvelle Europe.
Lénine avait renversé les Tsars en Russie. Pour la première
fois dans l’histoire, les communistes avaient réussi à imposer
l’ordre social inspiré des règles du marxisme à un pays tout
entier. Beaucoup d’autres pays connaissaient des troubles de
mouvance socialiste. Les nouvelles démocraties en Allemagne et
en Autriche manquaient de stabilité. Il semblait bien possible
que les socialistes prennent le pouvoir dans ces pays également.
Les socialistes ont cherché à s’emparer du pouvoir même en
Suisse. Pas avec des moyens démocratiques. Ils ont organisé une
grève générale. Ils voulaient paralyser la vie publique jusqu’à
ce que le gouvernement cède à toutes leurs exigences. Le Conseil
fédéral a dû mobiliser des troupes afin de rétablir l’ordre. La
grève s’est brisée parce qu’une majorité de la population
rejetait le socialisme.
La Suisse a pu préserver sa liberté. Mais son économie était
mal en point. Bien qu’ils aient nourri le pays pendant la
Première Guerre mondiale, les paysans étaient menacés dans leur
existence par de nouvelles lois agraires. Pendant la guerre,
tous étaient heureux de pouvoir compter sur les agriculteurs.
Ces derniers ont cependant été soumis à des pressions politiques
dès la fin de la guerre. Un nouveau parti est né pour cette
raison. Ce prédécesseur de notre UDC avait de profondes racines
paysannes.
Votre parti reste un porte-parole engagé de l’agriculture.
Mais petit à petit, de nouveaux sujets sont venus s’ajouter.
Vous êtes aujourd’hui un parti moderne représentant la classe
moyenne. Votre parti cantonal joue également un rôle important
au sein de l’UDC Suisse. Et pas uniquement en termes de
suffrages, de mandats politiques et d’idées trouvées. La famille
de l’UDC vous apprécie également parce que vous lui apportez une
touche de charme romand, de sympathiques personnes et un esprit
de franche camaraderie. Un grand merci pour tout cela !
De plus, vous nous donnez toujours une bonne raison d’ouvrir
une deuxième bouteille. En effet, nous aimerions soutenir nos
collègues du parti qui produisent des vins de si grande qualité.
Vous faites donc en sorte que la politique n’assèche jamais nos
gosiers. Je vous en remercie beaucoup !
Vous êtes notre plus ancien parti cantonal en Suisse
romande. La section vaudoise a donc établi notre tête de pont
Outre-Sarine. Grâce à vous, nous ne sommes pas seulement un
parti suisse alémanique, mais un parti ayant pris racine dans
toute la Suisse. Nous pouvons dire que vous avez donné le label
suisse à notre parti. Nous honorons donc ce soir aussi vos
services rendus pour assurer le développement de l’UDC Suisse.
Nous avons vu que votre section avait été fondée dans la
tourmente. Mais à y regarder de plus près, nous constatons que
les mêmes questions se posent aujourd’hui encore. Depuis le
début, nous prenons fait et cause pour une agriculture saine et
une armée forte. Nous avons foi en un citoyen libre qui assume
ses responsabilités. Et nous voulons garder notre identité
culturelle qui rend notre patrie si spéciale.
Depuis 1921, même les questions de politique étrangère n’ont
changé qu’en surface. Voici la question qui est encore
d’actualité : « Notre pays doit-il rester autonome ? ». Lors de
la fondation de notre parti, on parlait de l’Internationale
rouge et de l’Internationale dorée. Ces notions sont
pertinentes. Encore aujourd’hui. Les socialistes et les grands
groupes industriels ne font que peu de cas de la patrie. Les uns
aspirent à créer un état social à l’échelle mondiale et les
autres veulent un monde globalisé sans frontières.
Nous revivons cette situation actuellement. L’Union
européenne impose sans cesse de nouvelles exigences. Les
internationales rouge et dorée acceptent celles-ci tout de
suite.
Un seul parti s’oppose à ce courant, un seul parti se bat
pour assurer l’indépendance de la Suisse : l’UDC. On a donc
besoin de notre parti aujourd’hui comme il y a 90 ans.
Je vous remercie de votre attention.
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