Villars-Tiercelin
L’ingénieure agronome se met à la pâtisserie
A l’abri du vent et des intempéries, Mélanie Sonderegger,
responsable du Moulin d’Echallens, s’installe sur le banc « des
ancêtres » avec Citronnelle, le chien de la famille. Sa maison
lui ressemble avec un potager à bois et une histoire qui
s’articule entre vie campagnarde et modernité. Fine cuisinière
elle s’est mise à la pâtisserie et présente une vitrine
originale sur l’utilisation de la farine fleur.
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C’est elle qui dirige le monde de la farine du Moulin
d’Echallens. Elle est aussi membre du comité de direction de
Landi Gros-de-Vaud. Mélanie Sonderegger, mère de trois filles,
mariée avec Olivier est aussi à l’aise à brasser la pâte à
biscuits dans sa jolie cuisine qu’à parler packaging ou
marketing et gérer une équipe de collaborateurs. Entre les
devoirs de ses enfants, les séances au Moulin d’Echallens et la
création de nouveaux biscuits, la championne de l’organisation
ne chôme pas. « Après un temps de pause dans ma carrière pour
élever mes enfants, lorsque mon mari m’a posé la question, j’ai
repris avec plaisir une activité professionnelle tout en optant
pour un taux progressif. Depuis mars 2014 je travaille à 70% et
je peux malgré tout être disponible pour nos enfants. Deux axes
prioritaires occupent les premiers mois de cette année.
Renforcer la représentation auprès des boulangers et intensifier
les contacts avec eux et poursuivre l’idée des Kits à biscuits.
Adapter des recettes accessibles à tous, à un prix raisonnable
en privilégiant les produits de la région, sans additif ni
arômes artificiels. La farine fleur du Moulin d’Echallens me
permettra aussi de créer une ou deux recettes salées, j’espère
pour cet été. Mais il faut que ça aille vite !» sourit Mélanie
attachée à cette nouvelle vitrine qui a pris vie dans sa
cuisine. Les biscuits de Mélanie fleurent bon la vanille, le
citron et la cannelle. Brownies, cakes ou moelleux, les kits
prêts à cuisiner font un tabac dans la région. Tout cela a placé
la farine fleur du Moulin d’Echallens vedette du Gros-de-Vaud.
Une jeune femme, venue de La Côte-aux-Fées, a fait son métier de
sa passion pour les produits nobles, la nature et les animaux :
« J’aime les vaches et les céréales, réfléchir à de nouveaux
concepts. Je me sens en harmonie avec ma conception de la vie de
femme. Ma famille, une carrière professionnelle dans un domaine
qui m’intéresse et pour lequel ma formation est mise en valeur
et le côté créatif toujours en éveil. Je suis consciente d’avoir
beaucoup de chance de cette collaboration avec mon mari Olivier,
directeur de Landi Gros-de-Vaud et de l’aménagement de mon temps
de travail ». Un aménagement qui lui permet aussi de s’occuper
des animaux de bassecour, l’âne Praline et son copain voisin
Banjo, la chatte Clochette et les promenades dans la campagne
avec Citronnelle. « Pour l’instant j’ai arrêté le chant mais je
reprendrai un jour ».
Le banc « des ancêtres » appartenait à aux anciens propriétaires
du Creux à la reine, Edouard et Mina Viret avant que les
beaux-parents de Mélanie rachètent la ferme. Il est resté juste
à côté de la fontaine dont le joli bruit d’eau ravi tous ceux
qui font une halte et une causette en ce lieu. « Il a été témoin
de nombreuses discussions et vu son grand âge, environ 80 ans,
il sait garder la confidence. Je suis très attachée à ces
valeurs du passé et la transmission du savoir dont le banc fait
partie. Il est notre confident, plusieurs générations ont refait
le monde en cet endroit».
Dany Schaer
Février 2015
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