Le Japon se bat contre les éléments déchaînés. Tremblements
de terre, tsunami, menace d’une catastrophe nucléaire et pendant
ce temps aux Chambres fédérales on planche sur les bêtes à
poils. Le carnassier fait frémir les élus, ils demandent une
gestion des grands prédateurs. Loup, ours et lynx dans le viseur
des chasseurs.
Ces « sans papiers » de nos forêts dérangent alors on sort la
pétoire sans se poser la question d’une meilleure gestion de
protection des troupeaux. Dans ce domaine on ne prend pas de
gants. Sans doute le prix à payer pour éloigner les nombreux
défis et vrais problèmes auxquels notre pays est confronté.
Le nucléaire par exemple. Des centrales vieillottes, sous
contrôle nous dit-on. C’est fantastique d’observer les
certitudes parce que c’est chez nous. La malchance c’est pour
les autres, au bout du monde, là où la technologie de pointe
fait des prouesses mais pas des miracles. La Suisse elle, est
sûre, bien à l’abri sous sa cloche à fromage. La barrière des
certitudes s’impose, elle est la lumière et fait croître petits
et grands programmes au profit de notre société de consommation.
Insolent mirage où les particules se déplacent au gré des vents.
L’histoire se répète, noyée sous la boue et les gravats une
ville disparaît, des hommes et des femmes s’accrochent à
l’ultime espoir de vivre encore.
Pendant ce temps le prêt-à-porter français s’affole. Après
Galliano qui sera le nouveau génie de la maison Dior ? Luxueux
confort, le plissé suisse s’inspire des félins. La disparition
de la « Bête » incarne l’avenir d’un pays. Nous étudierons
séismes et réacteurs une autre fois.
Dany Schaer
Mars
2011
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