Suisse

La Suisse oublie ses « Vieux » dans la précarité

Je ne sais pas si vous avez regardé Temps présent jeudi soir ? J’en suis restée bouleversée, choquée et révoltée. Comment un pays comme la Suisse peut-il oublier ses « Aînés» dans le dénuement avec leur seule petite rente AVS pour vivre. Voir un vieil homme au bord des larmes après une vie de travail de 14h à 16h par jour pour élever ses sept enfants qui, aujourd’hui à 75 ans vivote dans un studio et ne peut rien s’accorder qui ne soit l’indispensable. Un couple qui comme des milliers d’autres doit s’exiler pour vivre décemment, une femme qui n’a occupé que des postes de travail juste en-dessous de la limite pour un versement au deuxième pilier et que l’on a laissé dans l’ignorance de ce fait, est insoutenable. Que le peuple ignore l’ampleur du phénomène passe mais nos autorités fédérales le savent très bien. Alors comment peuvent-ils avoir l’arrogance de présenter un projet de révision du système des retraites alors que pas un centime n’est accordé à cette tranche de population qui en a le plus besoin ? Je remercie les réalisateurs de Temps Présent qui nous ont permis juste avant de glisser le bulletin dans l’urne de mesurer la tragédie qui se joue en sourdine dans notre pays. Alors que l’on distribue les millions pour toutes sortes d’œuvres et autres bénéficiaires à l’étranger, une tranche de notre population vit dans la pauvreté alors qu’ils ont contribué à la bonne marche du pays. Si un jour cette disparité sociale, ce mépris pour nos Aînés nous pète à la gueule le réveil risque d’être lourd de conséquence. Il est encore temps d’ouvrir les yeux et d’agir avec le cœur comme l’ont fait à l’époque ceux qui ont créé l’AVS.

Dany Schaer