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discours-claude-alain-voiblet.pdf (CLIQUER ICI)Assemblée des
délégués de l'UDC du 1er mai 2010 à Näfels (GL) 1 Légaliser tous les
clandestins, c’est courir le risque de faire exploser notre tissu social
et nos assurances sociales !
par Claude-Alain Voiblet, conseiller communal, Lausanne (VD) Monsieur le
Président,
Mesdames, Messieurs, Chers membres de l’UDC ‘’Nous faisons le pari de
l’illégalité’’ ! Ces cinq mots ne sortent pas de la bouche du président
d’une association de défense de migrants, mais de celle d’un représentant
de la Municipalité de Lausanne. Ces quelques mots, utilisés à dessein par
le représentant de l’autorité exécutive de la 5ème ville de Suisse,
associés à la décision du Conseil national pour lancer l’offre
d’apprentissages aux
jeunes clandestins, ont fait mouche et génèrent un débat important pour
notre politique migratoire ! Une telle arrogance de la part de
l’autorité exécutive, chargée de faire respecter les lois et les droits
démocratiques, dans l’une des plus grandes villes de Suisse, n’est pas
acceptable dans notre pays. Une autorité exécutive élue, chargée
d’appliquer les lois et les règles démocratiques avec impartialité, ne
peut se lancer dans le pari de l’illégalité ! Force est d’admettre que
la proximité des élections fédérales de 2011 est un stimulateur parfait
pour justifier les ardeurs de la gauche dans ce dossier. L’utilisation
abusive du statut d’une autorité sensée faire respecter la loi, pour
annoncer une désobéissance publique, donne de la force au message et une
très grande visibilité au messager ; soit dans ce cas, le parti
socialiste. Cette gauche n’a pas hésité à envoyer toute une ville dans
l’illégalité ! Un large débat est ouvert sur ce problème et force est de
constater que la fronde enclenchée par la ville de Lausanne, contre l’avis
de l’UDC, se résume en fait à une véritable prise en otage de la classe
politique pour les besoins médiatiques d’une gauche assoiffée de
visibilité politique. Le débat ouvert aujourd’hui à tous les échelons
politiques de notre pays est toutefois très facile à interpréter. Tel un
livre ouvert, la gauche estime qu’un sans-papier a droit à la scolarité
obligatoire, aux différentes prestations parascolaires, au gymnase, à
l’université et maintenant à l’apprentissage. A la suite de quoi il
n’existe plus aucune réserve pour sa régularisation. A l’avenir, en
effet, comment admettre la signature d’un contrat de travail, par le biais
d’un apprentissage, sans sous-entendre la régularisation des jeunes au
bénéfice d’un premier engagement professionnel ? Car, dans ce débat,
c’est bien de cela qu’il s’agit ! Ne soyons pas naïfs ! Pour l’UDC ce
débat sur des places d’apprentissage est un faux débat. Ce que recherche
la gauche, avec la condescendance de certains élus de droite, est une
manière détournée de régulariser tous les sans-papiers présents sur le
territoire suisse. L’enjeu principal, comme le laisse croire la gauche,
n’est donc pas les deux ou trois places d’apprentissage illégales que
pourrait offrir une ville ou l’autre, mais l’avenir de la politique
migratoire de notre pays.
Aujourd’hui, des dizaines de collectivités publiques de gauche, au
bénéfice d’un soutien actif des médias, répètent le même refrain et
réclament, sous le couvert d’une démarche humaniste intéressée,
l’ouverture de places d’apprentissage pour les clandestins. Même si
c’est sous l’angle du respect de nos institutions que se placent désormais
les velléités d’engager des sans-papiers, la question est maintenant sous
la loupe de la politique fédérale. A la surprise générale, le Conseil
national n’a malheureusement pas eu la présence d’esprit de tordre
définitivement le coup à l’amalgame subtil tressé entre l’école et
l’apprentissage.
Pour l’UDC aussi l’école est un droit ! Par contre l’apprentissage est la
voie directe à notre marché du travail ! Une telle ouverture vers le monde
du travail ne serait pas comprise par les migrants en situation
irrégulière et serait un mauvais signe pour les entreprises. A juste titre
pour les acteurs du monde du travail, la suite logique de l’apprentissage
est le contrat de travail. Cependant une telle démarche conduit
directement au travail au noir ! Non, l’UDC ne doit pas accepter que les
élus du peuple donnent un tel signal à toute l’économie de notre pays.
Aujourd’hui les clandestins sont essentiellement des étrangers
extracommunautaires qui ne sont pas autorisés à travailler en Suisse, sauf
s’ils sont au bénéfice d’un statut de spécialistes ou s’ils occupent des
fonctions dirigeantes. Ce sont les personnes directement utilisables sur
le marché du travail qui bénéficient de telles autorisations. Toute cette
mascarade s’inscrit en dehors du cadre légal de notre Etat démocratique.
C’est une hypocrisie crasse envers les citoyens, les commerces et les
entreprises de notre pays. C’est aussi un affront aux nombreux étrangers
qui se sont installés régulièrement dans notre pays. Enfin c’est une
imposture de la gauche qui, pour les besoins de son programme électoral,
mais aussi pour nourrir son ‘’industrie du social’’ - dont elle est
d’ailleurs la principale bénéficiaire - laisse miroiter des solutions
impossibles aux clandestins. A ce stade l’UDC se doit d’agir. Notre pays
ne peut en effet pas simplement bricoler sa politique migratoire dans la
précipitation. La Suisse joue certes un rôle humanitaire et social que
personne ne conteste ! Cela ne signifie pas que l’on doive bêtement
s’engager dans la démarche illégale proposée par les milieux de gauche.
L’UDC dénonce cette politique spectacle ! Notre parti doit lutter contre
l’industrie du social mise en place par la gauche. Cette industrie, avec
les nombreuses places de travail qui en dépendent, répond finalement aux
mêmes règles de croissance que l’économie. Ainsi elle a besoin à terme de
la prise en charge de nombreux clandestins de Suisse pour justifier
l’existence de certaines organisations ou structures sociales. Ne soyons
pas naïfs, la très grande capacité d’attractivité socio-économique de la
Suisse pour les migrants est un fait ! Ignorer cette réalité, conduira à
l’explosion de notre tissu social et à la fin de nos assurances sociales.
Selon l’UDC, la gauche met sciemment à mal la paix sociale et les
principes d’un Etat de droit souverain. Elle ouvre sans scrupule la porte
qui protége le peuple suisse contre l’arbitraire. A l’actualité
politique du moment vient encore s’ajouter la perte de contrôle de
l’immigration par nos différentes autorités. L’immigration massive de ces
dernières années devient le problème prioritaire de la Suisse et des
grandes villes du pays. Depuis les années 1985 la croissance de la
population helvétique est uniquement la résultante de l’immigration
contrôlée et des naturalisations de masse. A ces chiffres devraient
s’ajouter les 150’000 clandestins présents dans les rues de nos villes.
Cette présence illégale massive trouve ses racines dans la complaisance
des élus de gauche à la tête de nos grandes villes. Le chômage, la
criminalité, la facture sociale, les loyers et la destruction de nos
ressources naturelles augmentent sans cesse. Nos infrastructures et nos
services de santé sont saturés. Déjà lors de la discussion sur l’entrée de
la Suisse dans l’Espace Economique Européen en 1992, l’UDC avait mis en
garde contre un régime trop laxiste de l’immigration sous toutes ses
formes. Aujourd’hui il ne s’agit plus seulement de renvoyer les immigrés
clandestins et les faux requérants d’asile : l’UDC continue de s’engager
avec conviction et force pour une immigration sélective sans croissance
supplémentaire de la population. Il est urgent d’accueillir dans notre
pays des personnes qui sont capables d’apporter une vraie valeur ajoutée à
la Suisse ! Dans cette optique nous devons donc faciliter l’intégration de
ceux qui s’investissent pour le développement de notre pays. L'UDC a donc
fait plusieurs propositions politiques au niveau fédéral et cantonal pour
permettre le renvoi des étrangers qui refusent de s’intégrer et pour
hausser les barrières contre l'immigration. Nous avons par exemple déposé
une motion visant à limiter à un an la durée de séjour des ressortissants
UE au chômage ainsi qu'une motion pour accélérer les procédures d'asile.
Il va de soi que la priorité revient à l'initiative pour le renvoi des
étrangers criminels et j'espère bien que ce projet sera bientôt soumis au
souverain afin que nous puissions enfin agir vigoureusement contre les
abus. Il est grand temps que les autres partis cessent de fermer les yeux
devant la réalité et qu'ils apportent leur soutien aux propositions UDC
dans les parlements et à notre initiative sur le renvoi. Le nombre de
places de travail qui exigent des qualifications peu élevées diminue et
l’arrivée de personnes qui ne trouvent pas place sur notre marché du
travail se traduit directement par la croissance de la paupérisation de la
population et une pression sur nos institutions sociales. Une
immigration incontrôlée conduirait rapidement des familles à devenir
captives de nos oeuvres sociales. Savez-vous ce qui arrive à une personne
dont la clandestinité est découverte par la police au coeur de Lausanne ?
Cette personne se voit remettre un simple avis la priant de quitter notre
pays dans les quinze jours ! Vous pouvez deviner la suite, il n’y a aucune
démarche de contrôle et cette personne reprend le cours de sa vie en
restant illégalement dans notre pays. Notre parti tient à rappeler que
le Peuple suisse, y compris les cantons romands, ont accepté en septembre
2006, contre l’avis de la gauche, la loi sur les étrangers et la loi sur
l’asile. Ces deux lois, associées à nos lois sur le travail, répondent
parfaitement à la politique migratoire soutenue démocratiquement par une
majorité du peuple suisse. Ce choix pourtant sans ambigüité du souverain,
n’empêche pas l’organisation systématique par la gauche, d’une présence de
sans-papiers devant les différents parlements de notre pays. Peu importe
que nos lois obligeraient les élus à respecter leur serment et dénoncer
ces infractions commises sous leurs yeux ! La gauche n’a pas hésité à
organiser la présence des sans-papiers, avec des enfants, dans la salle où
siégeaient tous les élus de la ville de Lausanne. Notre parti est d’avis
qu’une politique d’immigration ferme est la meilleure garantie pour les
étrangers, dont le séjour est légal, d’être accueillis comme ils le
méritent dans notre pays. En revanche, des gens qui séjournent
illégalement en Suisse ou qui abusent de notre généreux système social
n'ont pas leur place chez nous et doivent être renvoyés chez eux. En
conclusion, Mesdames et Messieurs, ce débat est au coeur de la politique
de l’UDC ; la gauche veut par ce minage de notre politique de migration,
ouvrir de nouvelles frontières bien au-delà de l’Union européenne à
l’ensemble des migrants illégaux et des requérants d’asile économiques.
A cela l’UDC doit opposer son veto ! Nous disons NON à une politique
migratoire incontrôlée et NON à une politique d’asile qui laisse une large
place aux abus. L’UDC est un parti ouvert aux étrangers bien intégrés.
Depuis quelques années, notre parti rencontre un franc succès auprès des
jeunes issus de la migration et également auprès des immigrants qui ont
réussi à se créer une nouvelle existence en Suisse. Rapidement
intégrées, ou intégrées de longue date, ces personnes apprécient la Suisse
pour ses qualités indéniables et reconnaissent en l’UDC, le seul parti qui
défend notre pays sans hésitation et sans complexe. Ces personnes sont les
bienvenues à l’UDC ! |