Pour enseigner l’anglais à des enfants de 5 à 12 ans pendant
leurs vacances, Marina, Mélodie, Carmen et Andreas s’adressent à
la fondation Jan & Oscar fondée en 2005 suite au tsunami qui
frappait l’Asie le 26 décembre 2004. Après un an de préparation
le grand départ pour un mois d’une expérience inoubliable et
riche en émotion dans la province d’Utai Thani situé dans le
centre de la Thaïlande.
"Ce voyage nous a changées, nous n’aurons plus jamais le même
regard sur notre pays !", Marina Cornu et Mélodie Python.
Quatre petites semaines, pour changer un monde intérieur. Marina
Cornu et Mélodie Python, toutes les deux d’Echallens, nous les
avons rencontrées dans leur bourg, une première fois devant la
Migros le printemps dernier. Elles vendaient des pâtisseries
avec leurs deux amis Carmen et Andreas dans le but de financer
leur voyage en Thaïlande. L’inconnu en toile de fonds et l’envie
de vivre une expérience à but humanitaire durant leurs vacances
d’été. Un peu plus d’un mois après leur retour, elles ont débuté
leurs études universitaires. Marina en droit et Mélodie en
Sciences sociales. L’avenir ? « Repartir après nos 5 ans
d’études et peut-être même avant pendant des vacances d’été ».
Toutes deux souhaitent un avenir professionnel à utilité
humanitaire. « Nous avons tellement ici alors que dans d’autres
pays ils vivent avec le minimum, une réalité qui nous a frappées
de front. Les enfants à qui nous avons enseigné l’anglais
avaient une soif d’apprendre et nous ont réservé un accueil
extraordinaire». Le portable posé devant nous, photos et petites
vidéos réalisées par Marina témoignent de ces instants riches en
émotion. Les anecdotes sont nombreuses nous retiendrons les «
vadrouilles » dans le pays de ces jeunes enseignants qui sont
émerveillés par leurs rencontres et l’accueil même dans des
situations les plus inattendues. Rater son bus, se trouver par
mégarde sur une autoroute au milieu de nulle part, lorsque l’on
est en pleine campagne et sans connaître la langue pourrait être
angoissant, en Thaïlande il y a toujours une personne pour vous
aider. « C’est un pays où l’on ne dit jamais non mais parfois
mai chai (pas oui) avec le sourire », s’amuse Mélodie.
« Le plus difficile dans l’enseignement de l’anglais à ces
enfants, ce n’est pas que le niveau soit très faible. Non, le
pire c’est que nous sommes limités dans la communication entre
professeur et élèves. La barrière de la langue est un obstacle
difficile à surmonter. Pour expliquer à un élève que « How are
you » veut dire « comment ça va », cela prend du temps et il
faut s’expliquer avec des signes, pour une notion qui pourrait
être enseignée en 3 minutes sans la différence de langue. Il y a
tellement de chose que l’on rêverait de leur faire partager.
C’est frustrant parfois mais ce voyage reste merveilleux et un
immense enrichissement. Cette expérience a changé une petite
part de nous-mêmes. Leur sourire, leur chant tous les matins
pour le roi et leur patrie, leur dessin et larmes lors du départ
resteront gravés en nous pour toujours».
Fondation Jan & Oscar. Le 26 décembre 2004, le tsunami
frappait l’Asie, provoquant la mort de milliers de personnes.
Parmi eux, Jan, âgé de 12 ans et Oscar, son petit frère âgé de 8
ans. Immédiatement après ce drame, un projet humanitaire est
lancé dans un élan de solidarité à la mémoire de ces deux
enfants décédés. La Fondation Jan & Oscar a ainsi été
formellement constituée le 29 juin 2005. Le but de la Fondation
est de permettre la scolarisation des enfants défavorisés de
Thaïlande et d’y contribuer concrètement par la construction ou
la rénovation d’écoles ainsi que par des bourses d’études. Les
dons reçus sont donc utilisés en intégralité aux actions menées
sur le terrain grâce à la généreuse contribution de nos
partenaires qui aident à couvrir nos frais de fonctionnement.
Présidente Laurence Pian, maman des deux garçons décédés Jan et
Oscar. |
Dany Schaer
Octobre 2015
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