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Reportage: La Forestière
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Savigny

Le cerf dans le collimateur de La Forestière

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Le Conseil et jacqueline de Quattro

Didier Borboën, président, fait état dans son rapport de deux faits marquants. Les difficiles négociations de prix consécutives à l’abandon du taux plancher et le retour du cerf dans nos forêts et la lancinante question de l’indemnisation des dégâts qu’il ne manque pas d’occasionner.

L’assemblée générale de la Forestière s’est tenue au Forum de Savigny le 19 novembre en présence de la Conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro. Quatre membres du Conseil d’administration ne sollicitent pas un nouveau mandat. Il s’agit de Michaël Brühlmann, Henri Buchs, Gérald Chardon et Roger Leyvraz. Ils sont vivement remerciés pour le travail accompli. L’assemblée accepte de réduire ses membres du Conseil de 11 à 9. Le nouveau comité est composé de Didier Borboën, président, Christina Giesch, Gilbert Gubler, Philippe Humbert, Jean-François Metraux, Daniel Ruch, Jean-François Thuillard (réélus) et des nouveaux élus Laurent Fivaz et Christoph Schwerzmann.

« La dynamique des populations de cerfs dans notre canton étant ce qu’elle est, c’est sur la pression des milieux forestiers qui constataient des dégâts en forte augmentation depuis milieu des années 90 qu’un premier plan sectoriel le concernant a été élaboré et signé par la Conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro fin janvier 2008. A la fin de sa date de validité en 2011, une version actualisée entrait en vigueur pour la période 2013-2017. Pour résumer, le premier document évaluait déjà, entre autre, l’impact économique des dégâts sur la forêt et les conflits potentiels que pouvait engendrer le retour de cette espèce dans notre contrée », relate Didier Borboën qui ajoute qu’aujourd’hui la directive qui devait régir les indemnisations n’est pas encore finalisée et qu’en conséquence il n’est pas encore possible d’annoncer des dégâts et par conséquent une indemnisation. Conscient que le cerf, magnifique animal, considéré comme le roi des forêts, est doté d’un solide capital de sympathie dans la population, La Forestière préfère actionner le levier politique pour agir et éviter d’alimenter le débat par voie de presse. « La Forestière prend acte que le désir de voir cet ongulé coloniser nos forêts le plus largement possible découle d’une volonté fédérale. C’est donc un service de plus que la forêt rend à la collectivité. Nous ne nous y opposons pas mais demandons que le préjudice financier qui en découle soit pris en charge par cette collectivité qui bénéficie de ces prestations. Si cette collectivité ne devait pas avoir les moyens de ses exigences, la pression sur le cheptel devrait être accentuée de manière conséquente, afin de réduire les besoins financiers », conclue le président.

La Conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro, cheffe du Département de la sécurité et de l’environnement (DSE) rappelle qu’au niveau fédéral, les nouvelles conditions cadre pour la forêt devrait être améliorées en 2016. Le retour du soutien pour la protection de la forêt hors des forêts protectrices est une bonne nouvelle. Vaud et notamment le Plateau et le Jura sont concernés par ce soutien. Les moyens seront aussi augmentés pour les forêts protectrices. Concernant les dessertes, le dossier avance, mais il fallait rassurer et démontrer que le projet n’était pas de dénaturer la forêt mais adapter les accès aux machines modernes. Au niveau cantonal, la conseillère d’Etat lance un appel aux députés à soutenir le mois prochain la hausse des moyens financiers pour le domaine forestier. Concernant le cerf « l’équilibre forêt - gibier doit être trouvé. Personne ne veut la mort de ce bel animal. Il faut étudier les moyens de protection. L’élaboration d’une stratégie régionale est en cours ». Jacqueline de Quattro rappelle aussi la Conférence sur le climat. « En douze jours les participants doivent trouver un accord pour ramener le réchauffement climatique à 2 degrés. Nous devons agir ensemble et je partagerai avec vous une parole de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies : « Nous n’avons pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B ».

Quelques chiffres. Les résultats des comptages printaniers de cerfs de 2003 à 2012 font état de 105 cerfs en 2003 pour le Jura et 16 dans les Alpes alors qu’en 2012 on trouve 125 cerfs dans le Jura et 34 dans les Alpes. En 2011, 155 cerfs ont été comptés dans le canton de Vaud. Une étude menée en 2011 dans le Jura vaudois sur des perchis d’épicéa montre que 50% des peuplements de perchis d’épicéa sont écorchés, 48% des placettes comportent des dégâts de chantier et seul 1% présente des dégâts de frotti. En moyenne les pertes représentent 9,5% du nombre de tige à l’hectare. Le projet Interreg III dédié au suivi de la colonisation naturelle du cerf sur le Massif Jurassien conclut que la pression exercée spécifiquement par le cerf est globalement faible en comparaison de celle de l’ensemble des ongulés présents dans les différents massifs. Toutefois il existe localement des taux importants de dégâts essentiellement dans les sites de regroupements hivernaux (écorchage). (Source plan sectoriel de gestion du cerf 2013-2017. Direction générale de l’environnement)

 
Dany Schaer

Décembre 2015

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Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

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