Afin d’améliorer la desserte régionale du sud du lac de
Neuchâtel, de nouvelles courses figureront à l’horaire 2016 de
la société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat
(LNM). En remplacement des courses actuelles, un bateau
circulera deux fois par jour entre Yverdon-les-Bains et
Estavayer-le-Lac et retour et fera une course en boucle avec
arrêt à Grandson. En outre, le bateau à vapeur Neuchâtel,
récemment rénové, desservira les ports du sud du lac un dimanche
par mois entre mai et septembre.
La députée yverdonnoise Pierrette Roulet-Grin a le sourire ce
jeudi 21 janvier près de l’embarcadère. Ni la bise glaciale, ni
quelques plaques de neige glissantes ne retiennent son
enthousiasme. Son combat commencé en novembre 2013, par le biais
d’une interpellation au conseil communal puis plusieurs
interventions parlementaires ont trouvé un écho favorable. Un
travail d’équipe dit-elle qui voit des améliorations proposées
par le groupe de travail composé de la Direction générale de la
mobilité et des routes (DGMR) du canton, des communes
d’Yverdon-les-Bains et de Grandson, de l’association pour le
développement du Nord vaudois (ADNV) et de la LNM. Le
renforcement de la desserte lacustre au départ
d’Yverdon-les-Bains nécessite encore de sécuriser une place
d’amarrage pour le bateau qui assurera les courses
supplémentaires. Cet aménagement du débarcadère sera financé et
réalisé par la commune d’Yverdon-les-Bains.
La vice-présidente de l’association Trivapor voit se dessiner un
bel avenir sur les flots pour son « protégé ». Le Neuchâtel, cet
ancêtre à vapeur, construit en 1912 et transformé plus tard en
restaurant à quai et posé à Neuchâtel pendant plusieurs années,
a retrouvé une jeunesse. « Après de nombreuses discussions avec
le propriétaire l’achat a eu lieu grâce à un mécène passionné de
bateau à vapeur. Une personne rencontrée par hasard lors d’une
balade sur le lac de Thoune. Restait à redonner vie à cette
coque vide. C’est encore grâce à tous ceux qui ont cru en ce
projet que le demi-salon vogue plus beau que jamais. La machine,
semblable à celle d’origine a été découverte à Rotterdam et
transportée avec d’infinies précautions avant d’être remise
entre les mains expertes de spécialistes qui ont tout simplement
construit un hangar autour du bateau. Puis ils se sont mis au
travail pour de longues années», raconte Pierrette Roulet-Grin
avec émotion.
Ce n’est pas un hasard si Pierrette Roulet-Grin, présidente du
comité d’organisation de la Fête Eau-Lac, s’est engagée pour la
navigation touristique. «Je garde à l’esprit de mon enfance les
sorties en bateau. C’était un moment de fête en famille.
J’aimais voir actionner cette grosse machine à l’odeur d’huile
chaude. Sans Denis Barrelet, journaliste venu me chercher pour
défendre cette cause, je ne me serais probablement jamais jetée
à l’eau. Pour ma ville je suis persuadée que c’est un apport
important pour son développement touristique. Le lac s’est trop
longtemps éloigné de la ville. Maintenant, les acteurs du
tourisme ont tout loisir de développer des activités au fil de
l’eau ».
Un peu d’histoire : construit par la société zurichoise
Escher-Wyss, le Neuchâtel mesure 48,5 mètres de long pour une
largeur de 11 mètres. Pour naviguer sur les trois lacs et
pouvoir passer sous les ponts des canaux de la Broye et de la
Thielle, il a été conçu comme un demi-salon – il est le dernier
à subsister en Suisse. Ce type de bateau est caractérisé par un
pont légèrement surélevé du milieu à l’arrière, permettant de
loger un salon-restaurant dans la cale. La hauteur du bateau
atteint 4,6 mètres. Pour passer les ponts, la cheminée est
inclinée grâce à un treuil hydraulique. |
Ne ratez pas la prochaine Fête Eau-Lac
organisée samedi 25 et dimanche 26 juin 2016
Dany Schaer
Mai 2016
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