Les descendants de Grégoire Gardaz (1828-1908), paysan à la Grange à Janin, se sont
retrouvés au Complexe communal. Ils étaient environ 150 personnes venues de Suisse,
France, Allemagne, Autriche et même du Québec et naturellement du village d’origine
pour cette journée bien particulière.
Pour certains c’est une première rencontre, Michel Gardaz, professeur au Québec et
Michel Gardaz, professeur en France, s’amusent de ce double nom et même profession.
Venus en car de Rumilly ou en voiture de France voisine ils sont trente-trois à
découvrir leur village d’origine du Gros-de-Vaud. Pour les organisateurs
Pierre-Claude Gardaz de Fribourg, Geneviève Fradique-Gardaz de Versoix et Marielle
et Werner Reist-Gardaz de Villars-le-Terroir l’émotion est grande. « C’est une
journée vraiment particulière et nous sommes nombreux à nous rencontrer pour la
première fois », raconte Marielle Reist devant les grandes tables joliment décorées.
A l’extérieur, les discussions vont bon train et Pierre-Claude Gardaz explique que
Grégoire Gardaz est le dénominateur commun des gens qui se réunissent ici.
Historique famille Gardaz. Les Gardaz, avec les Mettraux, les Pittet, les
Dutoit, les Juriens, les Allaz et les Dupuis forment le groupe des familles
bourgeoises résidentes (ou historiques) de Villars-le-Terroir. Ce sont des familles
citées dans les archives écrites dès leur apparition durant le Moyen-Âge et dont des
descendants vivaient toujours à Villars au début du 20ème siècle, selon le
recensement fédéral de 1900. Le patronyme vient du germanique commun désignant un
endroit fermé (Garden). En vertu de cette étymologie germanique, les Gardaz
pourraient être arrivés dans la région avec les Burgondes en 443 après J.-C. La
lignée de Pierre-Claude Gardaz est la seule qui atteint le 21ème siècle. « Un
premier ancêtre connu est Jordan Gardaz, qui vivait vers 1400 à Villars-le-Terroir.
Cinq générations plus tard, par l’intermédiaire de Claude, François, Jaquemoz et
Anthoyne, nous sommes à Pierre Gardaz, qui épouse le 30 avril 1646 Marie Dupuis. Ils
sont nos premiers ancêtres directs connus par les registres paroissiaux, six
générations plus tard, nous amènent en 1828 à Grégoire Gardaz, dont les descendants
se réunissent pour une cousinade le 4 juin 2017. Grégoire Gardaz (1828-1908) vit à
la Grange à Janin. Comme tous ses ancêtres depuis 1400, il est paysan. Par ailleurs,
de 1880 à 1902 au moins, il exerce la fonction de caissier du comité de la paroisse
catholique de Villars-le-Terroir. Il gère, entre autres, la Bourse des pauvres. Il
épouse en 1859 Marie Josette Cirille Pittet, née en 1830. Ils mettent au monde 7
enfants. Marie Josette Cirille décède malheureusement avec son dernier-né en 1871, à
41 ans. Grégoire se remarie en 1873 avec Françoise Joséphine Pittet, née en 1833. De
cette union naît un huitième enfant. Des huit, six ont échappé à une mortalité
précoce : - Edouard (1860-1932), d’abord paysan à la Grange à Janin, puis à Rumilly,
en Haute-Savoie, où il reprend l’exploitation d’une ferme en déshérence pendant la
première guerre mondiale. - Madelaine (1861-1925), religieuse dans la Congrégations
des Sœurs de la Charité de Besançon (sœur Louise Agathe), active dans le personnel
infirmier de l’hôpital psychiatrique (1300 malades !) de Prémontré dans l’Aisne,
nord de la France. Elle y vécu les affres des affrontements de la première guerre
mondiale. - Elie (1864-1930), cafetier (café du Centre), tenancier d’un magasin de
village et paysan à Villars-le-Terroir, secrétaire du comité de paroisse de 1904 à
1909, puis, dès 1917, tenancier d’une épicerie à Lausanne. - Agathe (1867-1939),
célibataire, institutrice à Villars-le-Terroir. Une photo, publiée par l’Echo du
Gros de Vaud le 22 janvier 1999, nous la montre en 1932 en compagnie de sa classe et
du curé Gremaud. - Henri (1869-1920), instituteur à Villars-le-Terroir, puis à
l’école catholique d’Echallens. Notons au passage qu’il est le grand-père, entre
autres, d’Emile Gardaz (1931-2007), poète, écrivain et animateur de radio dans la
seconde moitié du 20ème siècle. - Emmanuel (1874-1930). Paysan, il reprend la ferme
de la Grange à Janin en 1908. ».
Dany Schaer
Août 2017
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