Jimmy Capdevila se lance pour la première fois dans l’écriture et la mise en scène.
Le but de son projet est de rassembler des jeunes passionnés par le sixième art
autour d’une création commune. La mort en face à l’affiche de « A Vie Mortel » au
théâtre Contexte-Silo à Renens.
Regard clair, cheveux sombres, habillé de noir, Jimmy Capdevila est un jeune homme
de 18 ans, étudiant au gymnase de Beaulieu Lausanne. Nous découvrons un auteur libre
d’expression captivé par la mort. « Cette pièce écrite en tableau, s’ouvre par sa
forme à une grande diversité et permet donc une pluralité des styles. De la pure
comédie à la tragédie, ce spectacle tente d’explorer différentes visions et vécus de
la mort. Nous n’en avons pas tous la même image, la même peur ou encore la même
expérience. Chaque personnage a sa propre vision et tentera de pousser le spectateur
à la réflexion», explique Jimmy Capdevila.
Pourquoi parler de la mort ? «Enfant, j’avais peur de la mort elle m’angoissait. En
écrivant j’ai fait ma propre thérapie c’est un moyen d’extérioriser. J’ai l’humour
un peu noir et j’ose parler de tout, le théâtre est un moyen et j’avoue avoir écrit
ces textes alors que j’étais en période de dépression il y a deux ans. J’ai écrit
très vite en abordant différents points de vue » raconte l’auteur qui rassure : « Je
vais bien et je suis heureux d’avoir rassemblé autour de ce projet des jeunes
amateurs dans le domaine des arts et de la scène. Acteurs, techniciens et metteur en
scène ont tous moins de 25 ans. Un investissement pour le théâtre que nous
partageons tous. Et ce n’est pas tout, nous avons atteint notre objectif visé par le
crowdfunding. Un montant de CHF 2'500.- pour financer notre projet. Nous espérons
voir toutes ces personnes à la sortie du spectacle ».
Jimmy Capdevila suit des cours à l’Ecole de théâtre Diggelmann, improvisation et
interprétation et fait partie du théâtre de la Paternelle. « J’ai découvert le
théâtre lorsque ma maman m’a amené à l’âge de 3 ans à La Paternelle. Un lieu unique,
une grande famille, un encadrement formidable pour les enfants et je compte bien y
rester jusqu’à 20 ans (âge limite). J’ai aussi la chance de jouer dans quelques
pièces, toujours en tant qu’amateur. Mon objectif est de faire de ma passion mon
métier et pour ça je m’en donne les moyens tout en espérant trouver sur le chemin la
Chance qui elle aussi contribue à faire sa place. J’ai déjà eu celle de jouer un
rôle, un Suzerain Girard de Montfaucon autoritaire et avide de pouvoir dans
Solstices, le spectacle de la 4ème Fête du Blé et du Pain à Echallens ». Une chance
exceptionnelle qui m’a permis de rencontrer des professionnels et tisser des liens
».
Avant de nous quitter Jimmy ajoute aimer la musique et tout particulièrement la
comédie musicale Sweeney Tood, (le Diabolique Barbier de Fleet Street) en
particulier. Un bel opéra d’effroi n’étant pas dénué d’humour noir. Comment ce
barbier tueur en série a-t-il basculé de l’humain au monstre ? Jimmy Capdevila n’a
pas fini de nous surprendre. Que serait un auteur sans sa part de mystère ?
A Vie Mortel, au Théâtre Contexte - Silo Renens, 1-2-3 novembre 20h – 4
novembre 17h. Billets : aviemortel.billets gmail.com.
Avec Naomi Vejdovsky, Alexandre Brulé, Kieran Steinhauser, Paul Noël, Samuel Dulex,
Yannis Crettenand, Ecrit et mise en scène par Jimmy Capdevila. Création lumière
Martin Rollet, technique Yves Crettenand.
Dany Schaer
octobre 2018
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