Poliez-Pittet
L’effet « famille équestre»
sur Le domaine des Grands Champs
Le superbe site équestre des Grands Champs, bien connu du
milieu hippique, a trouvé de nouveaux propriétaires. La famille
Paillot présente un domaine rénové dont toutes les installations
ont été mises aux normes actuelles. La construction de deux
carrières Toubin-Clément assure l’entrainement et des concours
de qualité par tous les temps. La saison des concours hippiques
peut commencer, coup d’envoi les 2 et 3 avril prochain avec le
soutien des Banques Raiffeisen vaudoises.
Lorsque Gino Caiani et sa famille ont décidé de vendre le
domaine, c’est toute une partie du monde équestre de la région
qui s’est demandé ce que les éventuels futurs propriétaires
allaient faire de ces 9 hectares de terrain et des installations
existantes. A l’annonce du rachat par la famille Paillot c’est
le soulagement. Le domaine allait reprendre vie et ne pouvait
rêver meilleur acquéreur. Thierry Paillot, cavalier, éleveur,
marchand de chevaux, chef de l’équipe de France de concours
hippique pendant de nombreuses années avec Nathalie, sa femme,
cavalière internationale et passionnée d’élevage ont transmis
leur passion à leur fille Emilie. Depuis l’âge de 12 ans, la
jeune cavalière fait partie de l’équipe suisse poney. « Et si
l’avenir d’Emilie est dans le monde équestre, elle aura un bel
outil de travail. Nous cherchions depuis longtemps un endroit et
dès notre première visite nous avons été séduits par ce domaine.
Je me réjouis que l’herbe pousse et au printemps nous planterons
aussi des arbres pour que les chevaux aient de l’ombre »,
explique Nathalie Paillot.
La jeunesse inaugurera les nouvelles installations sportives
les 2 et 3 avril prochain. 2011 sera une année de transition
et c’est toute une équipe de copains qui ont répondu présent à
la famille Paillot pour relancer des concours hippiques de
qualité sur le site. Le coup d’envoi aura lieu avec des épreuves
poneys de haut niveau soit des PIV, PV et PV Grand Prix, qui
amènent la jeune relève à effectuer des parcours jusqu’à 1m30
avec des montures à peine plus hautes que les obstacles. Le
temps de digérer ces premières journées, de corriger les erreurs
de jeunesse de l’équipe et déjà la prochaine échéance. Les 26,
27 et 28 août, un concours national avec des épreuves du niveau
1,20 à 1m45 permettra à une bonne partie de l’élite suisse
d’essayer d’inscrire son nom dans l’une ou l’autre des épreuves
de Poliez-Pittet new-look.
François Meylan, président du concours et président de la
direction Raiffeisen d’Yverdon, est attentif à cette
collaboration : « Nous avons choisi d’apporter notre
contribution en finançant 5 épreuves de niveau S dans le canton
et ce pour une durée de 3 ans. Ces épreuves permettront aux
organisateurs de pouvoir planifier des épreuves supplémentaires
de niveau S. Elles seront également des manches qualificatives
pour la finale de la Summer Classic ayant lieu cette année dans
les toutes nouvelles installations de Poliez-Pittet ». « C’est
une des épreuves S de suisse romande les mieux dotées au niveau
national puisque sur le plan international, nous avons comme
romand la chance d’avoir le CSIW de Palexpo considéré par toutes
les meilleures cravaches internationales comme le meilleur
concours au monde », ajoute Nathalie Paillot.
Un peu d’histoire. Passionnée d’équitation, la famille
Caiani a acheté ce domaine pour y loger ses montures et
pratiquer l’équitation avec une bande de copains. Les
circonstances ont fait qu’au fil du temps, manège, paddock,
cantine, ont vu le jour. Le site a permis d’organiser des
concours hippiques, 1er concours en 1975. Des grands moments
tant sportifs que conviviaux. Des concours amicaux avec comme
prix, une chèvre, un lapin, et puis aussi les concours régionaux
et nationaux. Le site a même connu un championnat suisse élite
ayant consacré Lesley Mc-Naught dans son premier titre de
championne suisse élite en 1988. Aujourd’hui, Gino Caiani a le
sourire : « Je suis heureux de voir cet endroit préservé et
rénové. C’est une deuxième naissance pour le domaine des Grands
Champs et nous y verrons toujours des chevaux et des passionnés
de chevaux ».
Dany Schaer
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud et le Journal de Moudon, mars
2011
|