Moudon – Granges-Verney
100 ans d’histoire de l’élevage chevalin vaudois

Une plaquette relate le chemin parcouru entre 1912 et 2012.
Les évènements importants ou anodins qui ont fait l’histoire de
la Fédération Vaudoise des Syndicats d’élevage chevalin qui a
donné naissance au Syndicat Vaudois d’aujourd’hui. Trois plumes
ont rédigé cet ouvrage historique. Marinette Charlet s’est
chargée de la période 1912-1956, Jean-Claude Rosat celle de 1960
à 1989 et Jacques Monachon celle de 1990 à 2012. Pour la
première fois, trois regards se croisent pour une centenaire.
Chacun évoque une période particulière à partir de documents
d’archives.
A l’occasion de son assemblée générale samedi dernier, le
Syndicat vaudois d’élevage chevalin a présenté sa plaquette qui
retrace les 100 ans du Syndicat. Une histoire d’hommes et de
femmes animés par la passion et l’amour du cheval.
Parmi les anciens présidents, l’on trouve Justin Nicod, né le
jour de l’Armistice (1945), agriculteur à Bottens. Il prend les
rênes de la Fédération vaudoise de 1998 à 2009 et met sur pied
les étapes des déplacements des diligences lors de la
participation vaudoise au Marché-Concours de Saignelégier (1993
et 2010). Il organise la présence du Syndicat Vaudois à l’Olma
de Saint-Gall en 2008.
Au sein des dix-sept syndicats d’élevage chevalin de la
Fédération vaudoise, celui du Gros-de-Vaud, Echallens connaît
une ascension fulgurante. A l’initiative de Gustave Pittet,
notaire à Echallens, une assemblée constitutive s’est tenue le 8
août 1915. Jules Buffat est nommé président et Gustave Pittet,
gérant. Le premier concours est organisé le 30 septembre 1917.
C’est en 1934 que Gabriel Despland, qui deviendra conseiller
d’Etat, entre au comité. Il présidera le Syndicat l’année
suivante. Sous son impulsion une station de monte à Echallens
verra le jour au printemps 1935. Le président Despland demande
aux éleveurs de présenter des chevaux toilettés. « Faire les
crins, arranger la crinière, laver et graisser les sabots ce
n’est pas faire du chiqué, c’est montrer du goût et du respect
», disait-il.
Marinette Charlet, qui fonctionne depuis 22 ans comme attaché de
presse du Syndicat, nous rappelle que l’élevage chevalin vaudois
n’a pas commencé à la fin du XIXe siècle mais bien avant. Dans
le mémoire de licence d’Anne Rizzoli, intitulé « Les débuts de
l’élevage chevalin en Suisse… » on apprend qu’entre 1803 et
1850, neuf cantons avaient une réglementation pour l’élevage des
chevaux. En 1935, le commandant Guisan disait : « Agriculteurs
semez du blé et élevez le cheval et vous ferez œuvre
patriotique… ».
Jean-Claude Rosat, secrétaire de la Fédération pendant 24 ans,
fait hommage au Comptoir suisse et les succès considérables des
expositions et concours. Public et éleveurs se donnent
l’occasion de se rencontrer pour le bien du cheval. En un mot :
« Etre fidèle à son passé, mais ouvert vers l’avenir » afin que
l’élevage indigène progresse sans cesse.
Dans sa rétrospective Jacques Monachon, gérant de 1988 à 2010,
souligne entre autre l’enregistrement des chevaux. Tous les
équidés vivant en Suisse doivent être inscrits auprès de la
banque de données sur le trafic des animaux. Dernier délai est
fixé au 31 décembre 2012. Passeport pour tous les chevaux et
pose d’une puce pour les poulains nés à partir de 2011.Cet
ouvrage est un immense travail de mémoire et chacun peut avoir
du plaisir à le découvrir.
Commande de la plaquette 100 ans d’histoire de l’élevage
vaudois: Syndicat vaudois d’élevage chevalin, Granges-Verney
2, 1510 Moudon, tél. 021 905 55 25, email : fvse bluewin.ch
ou www.fvse.ch
Dany Schaer
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud, avril 2013
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