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Reportage: Chœur d’hommes, 90 ans

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Poliez-le-Grand

Le Chœur d’hommes souffle ses nonante bougies
 

 
Une soirée de gala retrace neuf décennies de chant et de joie. Edwige Clot, entrée comme jeune directrice ad interim il y a vingt-cinq ans est toujours là. Elle dirige, guide et enthousiasme choristes et public par son dynamisme et ses compétences. Presque un siècle d’histoire et la satisfaction de compter non pas les ans mais ce que l’on a fait de ce temps. Des gerbes de bonheur qui ont enrichi le village.

« 90 ans de chant, d’amitiés, de connivence et de notes partagées, ça fait une belle partition ». Edwige Clot.

« Ses hommes » ont de la vigueur et du pep. Il suffit de les écouter pour voir à quel point le chant donne de la joie. Leur directrice c’est tout un symbole. La fidélité et la constance. Des mardis où l’on se retrouve et au fil desquels les notes et les mots s’enchevêtrent. Edwige Clot a la musique dans le sang. D’un tempérament exigeant elle maîtrise la tâche avec brio et reconnaissance. Une femme qui a relevé le défi avec son cœur il y a un quart de siècle. Et ce n’est pas David qui a traversé 60 ans de chorale qui dira le contraire. Le sourire du pinson du Chœur d’hommes illumine la scène.

Samedi dernier il y avait salle pleine pour fêter l’événement. « L’occasion de se rappeler qu’un choeur d’hommes c’est juste quatre registres juxtaposés de façon habile pour que les harmonies résonnent au mieux. Des ténors 1 que les sommets n’effraient pas. Des ténors 2 toujours prêts à se sacrifier pour que la mélodie repose sur de belles sonorités. Des barytons, soucieux d’exécuter des prouesses pour que les accords sonnent. Des basses, fondement incontournable de ce bel édifice. De cette belle alchimie, les sentiments les plus divers s’envolent, les senteurs même se diffusent si vous vous donnez la peine de les saisir » explique Edwige Clot avant de lancer « Jéricho ».

Après le concert d’anniversaire, la soirée s’est poursuivie avec un repas concocté par Jacky Baudat et son équipe et une animation musicale assurée par Frédéric Marcuard. La partie officielle a été l’occasion de remercier les autorités locales qui mettent un local chauffé à disposition pour les répétitions ainsi que Marlyse Weber, fidèle pianiste depuis des années. Michel Panchaud, président, profite pour faire un tour dans le passé du Chœur et remercier Danielle Mermoud pour son cadeau ai pinceau.

Un peu d’histoire. Fondé le 23 février 1923, le Choeur d’hommes de Poliez-le-Grand a fait suite à un chœur mixte disparu. Les finances partaient à la dérive et pour renflouer la caisse, un ballon de foot hors d’usage fut misé. Une opération qui rapporta Fr 1.25. Selon les premiers procès-verbaux il semble que l’assiduité des choristes n’était pas au rendez-vous. Le directeur de l’époque, mécontent, décide de sévir. A l’avenir il faudra une excuse valable pour toute absence faute de quoi l’ultime étape sera la radiation pure et simple. L’achat d’un drapeau date de 1930, son inauguration le 27 avril de la même année et son baptême du feu à la fête régionale de chants le 4 mai 1930 à Daillens. Rappelons aussi les vétérans qui ne ratent aucun concert: Philippe Henri, Robert Mermoud, Alain Mermoud et Bernard Panchaud.

Dany Schaer

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Dany Schaer - Journaliste-photographe

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