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Reportage: Mécaniciennes

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Echallens

Alexandra et Amarande,
deux mécaniciennes qui ont du charme
 

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Le garage Bernard Fluckliger est une histoire de voiture née il y trente-quatre ans. C’est aussi l’engagement d’apprenties mécaniciennes, celles qui ont les mains dans le cambouis et la passion des moteurs qui tournent. Des jeunes femmes ravissantes et épanouies dans une profession d’avenir.

N’allez pas chercher des jeunes filles à l’allure garçonne du côté de La Clopette 10. Le bâtiment abrite un garage et agence Hyundai. Ce matin, par un froid glacial, le rendez-vous est fixé à 10h30. A l’entrée, dans leur tenue bleue bien ajustée, Amarande Deriaz et Alexandra Rahm m’accueillent avec le sourire. Un café chaud et nous nous installons confortablement à l’abri de la bise dans le bureau du patron.

Amarande et Alexandra ont choisi une profession qui leur va bien. Une envie de ne pas poursuivre de hautes études mais surtout de s’engager pour un apprentissage sérieux dans un domaine manuel, intéressant et varié. L’apprentissage de mécanicienne sur véhicules légers dure trois ans. Amarande, 18 ans, est en première année d’apprentissage et Alexandra, 20 ans, est en deuxième année. Pour Amarande les voitures ont toujours fait partie du paysage familial. Pour Alexandra, un coup de cœur pour les moteurs et leurs mystères.

Mais qu’est-ce qui peut bien encourager Bernard Fluckliger, patron du garage Hyundai, à engager des jeunes filles comme apprenties mécaniciennes ? « Ma première apprentie était une rencontre du hasard et j’ai été extrêmement satisfait de son engagement. Par la suite j’ai pu constater que les jeunes filles sont très sérieuses dans leur job. L’attitude est différente, elles sont plus sensibles que les gars mais extrêmement douées et intéressées à tout connaître de leur nouveau métier ».

L’avenir professionnel, une fois le diplôme en poche, est multiple pour les jeunes femmes. Certaines se spécialisent dans la vente de voiture ou commande et gestion de pièces, d’autres à la réception de la clientèle. «La connaissance de base du métier permet d’évoluer et il n’est pas rare que des jeunes suivent plusieurs formations», ajoute Bernard Fluckliger. Du côté des cours professionnels les deux jeunes femmes reconnaissent que ce n’est pas facile. «L’école devrait mieux nous préparer à l’entrée en apprentissage. Nous n’avons pas toutes les connaissances de base indispensables pour suivre aisément les cours professionnels. La voie de l’apprentissage devrait être revalorisée et les élèves mieux formés».

La matinée s’achève et Bernard Fluckliger donne quelques indications à Amarande qui prépare une voiture neuve pour sa première sortie. De son côté Alexandra se plonge dans un catalogue de pièces diverses. La gestion et les commandes sont aussi un domaine qui l’intéresse. « Il faut être présent si l’on veut former des apprenties. C’est un engagement important. Même si aujourd’hui le métier a beaucoup évolué et que l’on change les pièces abîmées je leur apprends aussi à réparer. Connaître le ba.ba du métier est leur richesse de demain ».

Le week-end venu, Amarande pensera loisirs, musique et guggenmusik tandis qu’Alexandra retrouvera sa petite Célia pour les jeux et les promenades. En attendant, le souper annuel se prépare et les yeux s’illuminent. L’histoire du garage Bernard Fluckliger c’est aussi cela - un encadrement qui n’est pas que la technique et des pièces à changer mais un accompagnement durable dans la vie professionnelle de jeunes adultes.

Garage B. Fluckliger, ch. de la Clopette 10, 1040 Echallens
021 881 36 36 ; b.fluckligerProtection contre le spam. Merci de saisir l'adresse manuellement.bluewin.ch; www.fluckliger.ch

Dany Schaer

Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud,
février 2012

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Alexandra Rahm
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Amarande et Alexandra
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Amarande Deriaz

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Dany Schaer - Journaliste-photographe

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