Thierrens
Daguirus, jeu de rôle grandeur nature
Dans la forêt du Bois des Brigands le monde du jeu de rôle s’est
installé. L’histoire du Royaume de Daguirus est l’univers des
elfes et templiers, barbares et trolls, magiciens et rôdeurs,
oblags ou orcs. Ils vivent dans les arbres ou utilisent la magie
de l’eau ou du feu. Ils portent la cape ou la croix, font parler
les morts et n’ont peur de rien.
« Un jeu basé sur le fair-play des joueurs » Thibault Rossel
Si vous les rencontrez restez immobiles et ne les provoquez pas,
laissez le jeu se poursuivre. Le monde de Daguirus est un jeu de
rôle auquel une poignée de jeunes gens et jeunes filles de la
région ont pris goût. Ils ont entre 12 et 18 ans, une fois par
mois ils se réunissent, costumés et armés pour donner un nouveau
volet à leur histoire. Le samedi, la forêt devient alors leur
royaume. Nappe blanche, têtes de mort et ossements ornent les
tables en attente du repas. Les joutes se passent au loin, entre
donjon et chemins escarpés. Ils sont une trentaine, se nomment
Balinaag, Omeus, Sandrok, Morgomir , Celenia ou Artorius. Des
noms qui nous font rêver. Les histoires au Moyen-Age, grandeur
nature.
Thibault Rossel, Balinaag dans son rôle, est un barbare établi
dans le nord du Royaume. Dans sa vraie vie il habite St-Cierges.
Passionné d’histoire il crée des textes et adapte le scénario.
Le principe du jeu est basé sur des règles strictes et les
conditions pour être un bon joueur est d’aimer le Moyen-Age,
être passionné et vivre en harmonie avec soi et les autres. A
cela s’ajoute une hygiène de vie - pas d’alcool ni fumée sur le
site et toute violence physique débouche sur l’exclusion de la
partie. Maître de jeu avec un co-équipier Philippe Heer,
Thibault vit sa passion avec un enthousiasme de tous les
instants : « Toutes les semaines, je crée, peaufine les scènes,
ajuste les accessoires, transforme un costume ou construit une
arme. J’aime être dans ce monde de l’imaginaire où les relations
sont empreintes de plaisir et de joie. Vivre ainsi hors du temps
réel pour laisser place à l’imprévu et la créativité ».
Les armes sont la réplique des vraies mais en mousse peinte ou
recouvertes de plastique mou. Lances, boucliers ou haches sont
du plus bel effet et les combats n’ont rien à envier aux films
d’époque. « En fait on joue comme une pièce de théâtre mais sans
connaître la pièce. Une grande part est laissée à
l’improvisation. Les joueurs ont leur territoire à défendre, le
terrain de jeu est divisé en zone. Le donjon est un repère de
Templiers. Les Tavernières préparent le feu et s’occupent du
repas. Mais parmi les filles il y a aussi des guerrières, les
elfes et les magiciennes et aussi les sorcières. Le jeu de rôle
développe aussi l’ingéniosité. On apprend deux choses
essentielles. Comment construire une arme et comment piquer un
100 mètres dans les broussailles», ajoute le maître de jeu en
riant.
Petit recueil des races
Les barbares : race violente, établie dans le nord du royaume.
Ils n’ont ni loi ni foi et n’ont pas peur de mourir. Possibilité
de voler une partie de l’équipement de l’adversaire à sa mort.
Les croisés : ils représentent l’ordre sacré et se battent pour
remplacer les totems de n’importe quelle race par une croix.
Possibilité de faire parler les morts.
Les elfes sylvains : ils vivent dans les arbres et entretiennent
avec la forêt une relation profonde. Ils sont poètes mais pas
moins redoutables. Peuvent porter une cape anti-magie de la
Terre
Oblags : être bleus à longue queue et griffes tranchantes vivent
dans les marais. Peuvent utiliser la magie de l’eau.
Rôdeurs : ces hommes ont fui la servilité imposée par les
seigneurs de la région. Résistance à la potion de Vérité et à la
potion Faire Parler les Morts. |
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Dany Schaer
Paru dans le Journal de Moudon et l’Echo du Gros-de-Vaud, mai
2011
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