Page d'accueil du site
Affichage du menu pour petit écran (smartphone)
Reportage: La Myco du Jorat
Page précédente
Page suivante

Le Mont-sur-Lausanne

Les beaux champignons peuvent aussi être dangereux

Retour
Myco du jorat en balade

La société mycologique "La Myco du Jorat", composée d’une équipe de passionnés par la nature, la biodiversité et le monde magique des champignons, organisait les 26 et 27 septembre une exposition de champignons au Châtaignier. « Le coin qui fait peur » révèle par des panneaux explicatifs les syndromes émergents. Le thème des déchets en forêt a également fait l’objet d’une sensibilisation auprès de trois classes d’école et du public.

"S’il n’y avait pas de champignons dans les forêts, nous marcherions sur 60 mètres de feuilles. Elles ne seraient pas décomposées", Véronique Niklas-Lyon, présidente Myco du Jorat

Une balade en forêt panier au bras et en compagnie d’experts en la matière, est une expérience qui a séduit de nombreux marcheurs dimanche matin 27 septembre. Même si cette année les champignons ne sont pas légion, quelques amateurs ont trouvé de quoi susciter les questions. « Le but de La Myco du Jorat est de partager et transmettre un savoir et des expériences tant théoriques que pratiques, d’encourager la protection de la biodiversité et des espèces menacées, d’acquérir une assurance suffisante pour ramasser en toute sécurité, favoriser la culture et susciter l’intérêt pour le champignon. Mais aussi de former des experts en champignons diplômés de la VAPKO (Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons », explique Pierre-Alain Leresche, vice-président. Au Mont, on est un peu « Les Gaulois » qui tentent de maintenir un esprit villageois », ajoute Alexandre Cevey, président de la société de Développement pour qui cette manifestation est un lien entre les gens et la nature. L’accueil est convivial et pour les amateurs de fondue aux bolets ou croûtes aux champignons le rendez-vous est incontournable. Un challenge pour une brigade de 20 personnes qui travaillent en cuisine.

Appréciez-vous les balades en forêts ? Véronique Niklas-Lyon a choisi pour thème cette année, « les déchets ». En effet, qui n’a pas sur un chemin forestier découvert jonchant le sol, plastique, bouteilles vides ou papier gras. Un ramassage de ces détritus a été organisé avec 3 classes du Mont, l’APE et la société de développement. "L’idée était de sensibiliser les jeunes de 10 à 11 ans. Une approche de la forêt diversifiée, sciences, champignons et un volet déchets. Nous leur avons proposé 2 promesses : - ne pas manger de champignons sans les contrôler et ne pas jeter de détritus dans les forêts. Prendre conscience que les forêts ne sont pas des poubelles y compris pour les déchets invisibles (mégots par exemple). Une démarche qui a plu et enthousiasmé les enfants".

Les champignons superbement exposés nous révèlent certaines particularités moins séduisantes dans l’assiette. Un espace est réservé à cette mise en garde. Jacques Fleury, nouvel expert dans la société montre comment reconnaître les champignons en compagnie de l’expert Jean-Michel Froidevaux, président technique. Ils tiennent en main un clitocybe nébuleux, comestible bien qu’indigeste pour certaines personnes et un entolome livide, très toxique. "Pour éviter l’erreur le meilleur conseil est de faire contrôler sa cueillette. Car même si l’odeur, la forme des lamelles, la couleur, peuvent être déterminants pour les plus aguerris l’exercice demande de l’expérience", précise Jean-Michel Froidevaux.

Parmi les syndromes émergents il est bien de rappeler que les morilles consommées crues ou mal cuites peuvent être responsables du syndrome cérébelleux, cas retrouvés dans les bases de données dès 1976 mais reconnus qu’en 2006. Le clitocybe à bonne odeur, responsable du syndrome acromélalgien, peut provoquer des douleurs, fourmillements, sensation de brûlures et œdèmes 24 à 48 heures après l’ingestion voire plusieurs mois après. D’autres champignons peuvent se révéler extrêmement toxiques d’où l’importance de bien contrôler sa cueillette auprès d’experts de la VAPKO. Une liste complète des points de contrôle est visible sur le site de la VAPKO (www.vapko.ch), ajoute Pierre-Alain Leresche.
 

Statistique des contrôles établis par les offices de contrôle de Suisse romande (moyenne établie sur 8 ans)

  • Nombre de contrôle - 5’417

  • Nombre de récoltes contenant des champignons impropres à la consommation - 2039, soit 37,6%

  • Nombre de récoltes contenant des champignons vénéneux ou mortels - 541 soit 10%

  • Quantité totale de champignons contrôlés par année - 5635 kg

  • Quantité totale de champignons impropres à la consommation éliminés - 1445,4 kg, soit 25,6%

  • Quantité de champignons vénéneux ou mortels éliminés - 239 kg, soit 4,2%

  • Nombre de cas d’intoxication connus par an - 19



Renseignements: www.myco-du-jorat.ch  ou myco-du-joratProtection contre le spam. Merci de saisir l'adresse manuellement.bluewin.ch
 

Dany Schaer

Paru dans le Journal de Moudon et l’Echo du Gros-de-Vaud, octobre 2015

Retour
Jacques Fleury et Jean-Michel Froidevaux
Retour
Pierre-Alain Leresche et Véronique Niklas-Lyon

Page précédente

Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

Haut de page