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Reportage:

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Avenches

Sauvons le Haras !

Une phrase sur toutes les lèvres. Et pour une fois tout le monde est d’accord. De droite, de gauche, du centre, tous les partis politiques se manifestent en faveur du Haras national. Après le premier choc, les amis du cheval se mobilisent pour sauver le site d’une fermeture annoncée par le Conseil fédéral pour fin 2011.
 

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Dans son programme d’économie, le Conseil fédéral souhaite alléger l’ensemble du budget de la Confédération de 2,7 milliards de francs à partir de 2015. Dans les mesures préconisées, il prévoit la suppression du Haras national. Une économie ridicule selon Charles Trolliet, président de la société suisse des vétérinaires et président de la Fédération suisse des sports équestres. « Nous devons maintenir ce site comme centre de compétence pour les années à venir et même le développer. Mon but est même de l’agrandir ! La croissance du centre ne peut être laissée au privé pour des raisons d’indépendance. Eleveurs, détenteurs de chevaux et amateurs de sports équestres ont besoin de chevaux. Nous sommes unis pour une même cause. La mode du cheval de loisirs contribue au soutien unanime du monde politique».

Les arguments en faveur du maintien du Haras national suisse sont nombreux
Les contraintes, en particulier celles de la protection des animaux nécessitent de nouvelles compétences des détenteurs d’équidés. Raison pour laquelle le Haras est très actif dans la formation professionnelle et continue. La formation proposée par le HNS, dans les domaines de garde et de l’élevage d’équidés, s’étend de la formation professionnelle à la formation 3e cycle. Le HNS est la seule institution accréditée par l’Office vétérinaire fédéral pour délivrer des attestations de compétences pour les détenteurs de chevaux, en application de l’Ordonnance sur la protection des animaux.

La préservation du patrimoine : Une autre mission de HNS est le soutien de la seule race équine autochtone, celle du cheval des Franches-Montagnes, patrimoine national socio-culturel, économique et génétique, soutenant ainsi les engagements de la Suisse dans le cadre des accords internationaux de Rio de Janeiro, sur la biodiversité. L’année 2010 est l’année de la biodiversité. Sans ce soutien, les spécialistes estiment cette race condamnée à disparaître à terme.

Importance du cheval en Suisse : le HNS est le centre de compétences pour la garde et l’élevage de chevaux dans l’espace rural. Il est reconnu comme tel en Suisse et à l’étranger. Ses compétences sont de plus en plus nécessaires pour le développement de la diversification des activités agricoles liées au cheval (tourisme vert, chevaux de loisirs en pension, élevage, manifestations, etc.)

Le Haras en pleine prospérité : Le nombre de chevaux en Suisse augmentant chaque année de 3%, les activités du HNS sont en plein développement. 86% des 90'000 équidés sont détenus dans des exploitations agricoles pour le compte de propriétaires et 85% des cavaliers sont de jeunes cavalières. Le produit social brut généré par le cheval s’élève annuellement à 1,56 mia, dont 500 moi dans l’agriculture.

Le Haras en chiffres
Les besoins financiers nets du HNS budgétisés pour 2010 sont de 5,5 millions de francs (7,0 de dépenses et 1,5 de recettes) c'est-à-dire environ 0,2% des mesures d’économies envisagées.
En 2009, les prestations du HNS ont été suivies par près de 150'000 personnes en Suisse et à l’étranger, dont 30'000 sur le site d’Avenches. En 2010, le HNS fête les 10 ans d’existence de son bureau de conseils, qui répond à plus de 500 demandes de conseils ou expertises par année, traitées par près de 20 spécialistes.
Le centre de reproduction de renommée internationale, certifié aux normes de l’UE est en possession d’un matériel génétique de plus de 60 étalons vivants, dont 55 sont de la race franches-montagnes.
Par année, le HNS c’est aussi plus de 70 publications scientifiques ainsi qu’une vingtaine de projets de recherche. Près de 200 usagers par année fréquentent le centre de documentation du HNS qui détient plus de 10'000 références.

L’emploi en péril. L’institution broyarde compte 60 personnes. Sur le site d’Avenches, dédié au cheval, le Haras compte quelques 60 collaborateurs : maréchaux, selliers, écuyers, atteleurs, charron, étalonniers, palefreniers, vétérinaires, biologistes, éthologues, ingénieurs agronomes, historiens et économistes. Tous ces spécialistes de la filière encadrent une dizaine d’apprenants par année, dans les métiers du cheval, ainsi que plus d’une cinquantaine de stagiaires. Ils s’activent à maintenir un patrimoine national.

Samedi dernier, plus de 2500 personnes se sont retrouvées au Haras national suisse pour la 5e Journée d’élevage. La manifestation a réuni 26 fédérations d’élevage et plus de 200 chevaux. Elle s’est révélée une plateforme unique pour la coordination de l’élevage chevalin et une excellente vitrine pour la filière équine. De courtes conférences informaient le visiteur sur les thèmes actuels. Le point d’orgue de la journée a été la rétrospective sur l’activité du Directeur du Haras Pierre-André Poncet en matière d’élevage. D’autres thèmes ont été présentés, comme l’application de la nouvelle Ordonnance sur la protection des animaux, la collaboration entre les haras d’état européens, la gestion des pâturages et la production de fourrage, ou une étude présentant le test de comportement du poulain.
Le public a pu admirer les chevaux dans les box et profiter du spectacle des races et voir ainsi les chevaux, poneys et ânes en mouvement. Présentés à la main, à l’attelage ou sous la selle dans la cour du haras, ces derniers ont déployés toute leur élégance dans un panachage de couleurs et de numéros les plus originaux.

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Charles-Trolliet
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P.-A.Poncet, directeur du Haras
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Haras national suisse
Renseignements Ruedi Von Niederhäusern
026 676 62 39 ou ruedi.vonniederhaeusernProtection contre le spam. Merci de recopier l'adresse manuellement.haras,admin.ch

Dany Schaer

Paru dans le Journal de Moudon, l’Echo du Gros-de-Vaud et Le Courrier Lavaux-Oron, mars 2010

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Dany Schaer - Journaliste-photographe

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