Les babies politiciens ont grandi
«Un idéal qui ne se froisse pas avec les années mais prend juste
quelques rides d’expression»
Kevin Grangier et Dylan Karlen, la positive attitude des
jeunes UDC. Ils ont 16 ans, l’un se passionne pour la politique,
l’autre ne parle que de politique. Dix ans plus tard les deux
hommes confirment leurs idées et évoquent leurs projets.
Ils n’avaient pas encore le droit de vote mais déjà la politique
dans la peau. Entre les deux le courant passe. A 16 ans, ils
lancent à Noville un nouveau parti politique l’Union
démocratique populaire. Ils se sentent proche de l’UDC
zurichoise et de son leader Christoph Blocher. Quelques brasses
plus loin, la perte de motivation de plusieurs membres du groupe
met un terme à cette jeune formation.
En 2002, naissance des Jeunes UDC à Lausanne. Dès lors, la route
est toute tracée pour les deux jeunes hommes. Ils poursuivent
leurs idéaux avec conviction mais dans des domaines différents.
Après leurs études, Dylan, spécialiste en Communication,
s’installe comme indépendant et Kevin devient porte-parole
adjoint de l’UDC Suisse à Berne.
Dylan Karlen est comme tous les jeunes de son âge. A 16
ans, il aime le rock’n’roll, la guitare électrique, la nature,
le vélo, le cinéma et pourtant l’avenir de son pays passe avant
tout. Un idéal qui le pousse à s’engager et faire preuve de
courage. Ce n’est pas évident d’afficher une couleur d’autant
plus dans une petite localité. Son père est radical, le fils se
voit plus à droite. Il crée son journal « le Réformateur » une
façon de pouvoir s’exprimer. Il avoue aujourd’hui : «Je suis un
homme d’exécutif. J’aime bien être seul contre tous, la victoire
est alors d’autant plus savoureuse. 2010 est une année
importante. Nous fêtons nos dix ans des jeunes UDC et j’occupe
le poste de vice-président de l’UDC Vaud ». Dylan exerce une
activité professionnelle indépendante qui n’est pas toujours
simple à conjuguer avec les idées politiques. «Mais je crois
qu’il faut avoir le courage de ses opinions et je coordonne mes
actions en ce sens. Plaire à tous n’est pas possible».
Kevin Grangier est Médiamaticien et amateur de foot. Il
aime utiliser de son influence. Son vœu serait d’entrer au Grand
Conseil. Le législatif l’intéresse tout comme la recherche de
solution au sein d’un groupe. Dans le cadre de sa fonction à UDC
Suisse il soigne les relations avec les médias et se réjouit de
ce qui a été fait pendant ses dix ans au sein des Jeunes UDC. «
Je cherche toujours des alliances, je crois que c’est là que se
situe la force d’un parti. Seul on ne peut rien et convaincre
est un apprentissage. On forge notre expérience par notre
implication, mais il faut y mettre beaucoup d’énergie. Penser
collectif et agir dans l’intérêt du parti que l’on représente».
Le jeune homme est sur tous les fronts et participe à la
formidable explosion d’intérêt des jeunes UDC en Suisse romande.
Son esprit de camaraderie en fait l’oreille attentive et le
conseiller idéal.
On retrouve dans les propos de Dylan Karlen et Kevin Grangier
cette fibre bien vivante. Ils ont gardé la fraîcheur des jeunes
colleurs d’affiches, l’enthousiasme de leurs seize ans avec la
maturité en plus.
A la question de quoi avez-vous peur pour l’avenir ? Ils
m’ont répondu : « de l’anéantissement de notre pays et ne pas
laisser faire ça est notre motivation, notre moteur. Nous y
mettrons toutes nos forces ».
Dany Schaer
Paru dans « Le Pays Vaudois », novembre 2010
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