Goumoens-la-Ville
Quel Rite pour les partenaires enregistrés ?

De gauche à droite : David Freymond, pasteur
Daniel Russ, président du Conseil régional
Laurent Lasserre et André Perrenoud, pasteurs
Le Rite dont il est question ici s’adresse aux partenaires du
même sexe. Le mot « mariage » étant exclusivement employé en
droit Suisse pour les couples hétérosexuels. Dans sa session de
novembre 2012, le Synode de l’Eglise Evangélique Réformée du
Canton de Vaud (EERV) a décidé d’adopter le principe d’un rite
pour les couples de même sexe au bénéfice d’un partenariat
enregistré au sens de la loi. Donc rien à voir avec le « mariage
pour tous » dont on parle dans certains pays voisins.
Le Synode demande alors au Conseil Synodal de proposer un choix
de diverses formes de rite et notamment quel nom lui donner.
Pour en parler le Conseil régional Gros-de-Vaud-Venoge a
organisé une soirée réflexion à la salle de paroisse mardi 11
juin. David Freymond, Laurent Lasserre, André Perrenoud,
pasteurs et Daniel Russ, président du Conseil régional, ont
animé les échanges. Par petits groupes, les participants
commentent, analysent, proposent, écartent ou au contraire
complètent les diverses contributions présentées.
Un premier examen de ces documents soulève quelques grandes
questions : Faut-il un règlement ou se diriger vers une période
transitoire ? Où se déroulera la cérémonie, à l’église ou autre
lieu ? Comment préparer la célébration du rite ? Quel sera son
déroulement et quel nom donner à ce rite ? Enfin la grande
question reste la bénédiction. A qui s’adresse-t-elle ? Aux deux
partenaires et dans ce cas est-ce dans une notion de couple ou
de deux personnes distinctes. Tout acte de l’Eglise est-il
bénédiction?
Au terme de la soirée une synthèse permet de dégager trois
principes qui font l’unanimité soit l’acceptation du rite au
sein d’un culte spécifique à l’église avec accueil, rappel des
engagements civils et prière pour les partenaires enregistrés.
Une période transitoire est légitime pour donner le temps à
l’Eglise de définir, apprendre et comprendre les désirs des
partenaires qui au début ne seront probablement pas nombreux à
en faire la demande. Les ministres qui soutiennent le principe
de mise en œuvre d’un rite pourront enrichir leur expérience et
dispenser ceux pour qui il pose problème. L’accent sera mis sur
une préparation minutieuse avec les partenaires enregistrés. Ils
préciseront leur demande au pasteur qui pourra élaborer avec eux
une réponse appropriée dans le cadre proposé par l’Eglise.
L’enjeu important reste l’appellation du Rite. Cela dépendra de
l’ensemble des réflexions et de la forme finale qui sera retenue
par le Synode.
Pour rappel dix-huit contributions sont parvenues au Conseil
synodal présentant diverses formes possibles pour le rite
projeté ; elles sont disponibles sur le site : www.eerv.ch, en
utilisant le lien sur la page d’accueil. Tous les lieux
d’Eglises sont invités à répondre à un questionnaire jusqu’au 19
juin 2013.
Nous n’avons pas commenté les demandes adressées au Conseil
synodal en vue de stopper le processus ni un texte avec environ
3000 signatures demandant un moratoire indéfini, vu que le
Synode a déjà pris en 2012 la décision d’adopter le principe du
rite pour les couples de même sexe au bénéfice d’un partenariat
enregistré.
L’article 2 de la loi sur le partenariat définit ainsi le
principe du partenariat: Deux personnes du même sexe peuvent
faire enregistrer officiellement leur partenariat. Elles
s’engagent à mener une vie de couple et à assumer l’une envers
l’autre les droits et les devoirs découlant du partenariat
enregistré. Leur état civil est lié par un partenariat
enregistré. La loi a été votée le 18.06.2004 ; elle est entrée
en vigueur le 1.1.2007. |
Dany Schaer
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud, juin 2013
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