Goumoens-la-Ville
Patrick Schott rêve de formule 1
Il reçoit son premier karting à l’âge de huit ans et débute
sur le circuit de Levier. Une première course en catégorie Mini
en 2009 lui ouvre les portes de GSKarting. Remarqué par Gianni
Sava il entre dans son team en 2010. Cette année, Patrick aborde
la saison en tant que pilote CRG No 1 du team italien Gamoto
sous la houlette de Vincenzo Gatto et dispose du meilleur
matériel.
Le rêve pour un môme qui regardait un grand prix de F1 à la télé
avec son père. Son avenir, il en parle sur le vif? « Je serai
champion du monde de F1 ». Papa amusé le prend au mot et lui
achète un karting d’occasion juste pour voir. Quatre ans plus
tard Patrick est prêt à tous les sacrifices pour parvenir au
but. Aucune vantardise dans les propos de cet enfant mais une
détermination, une maturité et un sens des responsabilités qui
nous font presque oublier qu’il n’a pas douze ans. Il fonce avec
l’appui des meilleurs professionnels qui reconnaissent en lui
les qualités d’un futur champion.
Patrick est né le 10 septembre 2000 avec sa sœur jumelle Samira.
Il suit brillamment sa scolarité ce qui lui permet d’obtenir des
congés pour se rendre en Italie pour les courses et les
entraînements. «Je dois être bon en classe et parfois faire des
choix. Les sorties, les anniversaires et les petites fêtes ce
sera pour plus tard. Je dois d’abord penser à mon avenir et
surtout gagner des courses. La condition pour être remarqué et
intéresser des sponsors ». C’est un sport qui coûte cher, très
cher même et Patrick sait que ses parents font tout pour
l’appuyer mais ne sont pas millionnaires. « Ceux qui sont devant
ne sont pas les plus riches ». Cela aussi le jeune coureur l’a
compris. L’effort, la détermination et le talent n’ont rien à
voir avec l’argent. «Alonso et Schumacher ne sont pas issus de
famille fortunée », ajoute Patrick.
Qu’est-ce que tu ressens Patrick lorsque tu es en course ?
Je veux gagner. C’est comme une boule de feu qui est en moi.
J’aime la technique, la finesse de la conduite. Avec un karting
on peut aller du 120-130 km/h.
Tu dis que parfois les plus grands sur les circuits
n’hésitent pas à bousculer et envoyer les plus jeunes dans les
décors. Comment tu réagis ? C’est normal ils ont plus
d’expérience et c’est à moi d’apprendre et un jour je ferai la
même chose. Si tu aimes vraiment le karting tu serres les dents
et tu acceptes certaines déceptions pour aller plus loin. Je
dois arriver pour montrer que j’existe et que je suis capable.
Cyrille Schott sourit devant la détermination de son fils et
avoue que les enfants qui font un sport de compétition aussi
exigeant deviennent adultes plus vite. « Lorsque j’ai vu Patrick
dans ses premières courses j’ai tout de suite compris la route
que nous allions prendre. En 2010, à Lonato, à la 4ème course il
pointait déjà dans le TOP10 et se montrait aussi rapide que son
coéquipier. Trois semaines plus tard, il passait de la
compréhension à l’application des stratégies de course et le
lendemain il remportait une course qualificative du championnat
italien».
2012 est une année pour gagner. « J’aborde la saison en tant que
pilote CRG No 1 et je dispose du meilleur matériel mais je dois
faire mes preuves ».
Si tu devais être dans un team de F1 plus tard tu aimerais
être chez qui ? McLaren F1. Les voitures sont superbes. Ils
sont parmi les meilleurs constructeurs du monde et ils
choisissent d’excellents pilotes. Mais d’ici là il y a encore de
la route à faire et j’espère que des sponsors auront foi en mes
capacités. Je ferai tout pour aller au bout de ma passion.
www.patrickschott.com ; patrick.schott bluewin.ch
Dany Schaer
Paru dans l’Echo du Gros-de-Vaud, mars 2012

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